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Dimanche 29 Avril 2018, je participais au Radicatrail au Départ de Tancarville. Nouveau format pour moi de 60km avec un petit dénivelé de +1700M.

Je n'ai jamais dépassé la fameuse distance du marathon en courses. Le marathon Paris, marathon des sables au Touquet et 2 course d'obstacles de +42km: iron viking en Belgique et la 14/18 Bargeot. Ayant été toujours en fin de course dans le dur, je me dis que j'allais en bavé avec 20km de plus au compteur!

Niveau volume je mettais contenter de courir 3 fois par semaines pour un peu +40km.

L'objectif était d'être juste finisher. Les barrières horaires étaient assez longue (la dernière de 9h).

Je décolle avec Alex un pote inscrit sur le 34km, le matin vers 6h45. On arrive au lieu d'arrivé à Lillebonne vers 7h15. On prend une navette gratuite qui nous amène à Tancarville, le lieu de départ où on retire nos dossards. Départ donné pour moi à 8h30. Je pars doucement dans le peloton. Il faut se freiner à mort pour ne pas se cramer. A la 1er côte ça bouchonne un peu.

On arrive ensuite en forêt où ça s'étire un peu et déjà certains ont du mal à respirer! Je suis avec un pti groupe et au 8eme km arrive la 1er grosse côte où je sors les bâtons. Ils me seront très utile tout le long de la course me permettant de m'économiser et de doubler pas mal de concurrents. Je les garde ensuite dans les mains tout en courant sur le plat en forêt et dès qu'on revient dans les plaines, je les range de nouveau. Arrive 1er ravito au 13,5km. On m'annonce que je suis dans les 70. Je prends mon temps, mange, recharge ma flaque d'eau, remet ma musique sur mon téléphone et regarde mes messages... Pas mal de monde me double mais c'est pas grave, je ne suis pas pressé. Je repart alternant forêt et chemin assez roulant. Etant en sous régime, je trouve ça assez long, mais fait avec. Il commence à pleuvoir. 2eme ravito qui arrive vite au 23,5km. Je fais la même qu'au 1er. Les 2 premières féminines sont à mon niveau. Je repars où j'alterne les grosses côtes avec les bâtons et partie roulante sans. Je pense à boire tous les 15min et manger tous les 45min. Mais avec les ravitos assez proche et complet, je n'ai pris pour le moment qu'une pâte de fruit et pâte d'amande. Au 30km je finis par dépasser la 1er féminine et l'encourage, la 2eme étant juste derrière.

Le 1er du 34km qui est parti 1h après nous et qui fait toute notre 1er partie de course me double à fière allure sur un long faux plat. Un pti arrêt pipi et 4 autres coureurs du 34km me doubleront également avant qu'on reparte sur notre 2 boucles. 3eme ravito 36km pour l'instant tout va bien. J'envoie des messages avant de repartir sur une côte bien raide où un concurrent ne se sent pas bien.

La deuxième partie de course va être plus dur, plus de côte et une fatigue musculaire qui commence à se faire ressentir.Je prends une pastille d'isostar à sucer puis par la suite une gélule de salstick pour les crampes. Mais au 48km une très grosse crampe au vaste interne cuisse droite, m'oblige à m'arrêter. On est maintenant à +5H de course. Je bois masse avec le bâton et attend que ça se passe. Je me fais pas mal doubler. Je repars en marchant puis en trottinant. Par la suite c'est mon ischios cuisse gauche qui tire. Je commence à être dans le dur et attend avec impatience le dernier ravito qui est après 50km. Vient un long faux plat de plusieurs km qui me parait interminable et où tout le monde marche. Il me faut 10min pour faire un km! On arrive à plusieurs sur le dernier ravito tant attendu. De nouveau je prend mon temps, masse mes jambes et repars sur une succession de monter descente qui font mal. A partir de ce moment là je boirai tous les 10 min, mais ne mangerai plus, l'estomac sature. Je commence à avoir mal au dos à force d'être accroupie dans les côtes. On redescend sur de la route. Les jambes vont un peu mieux, je déroule à +12km malgré +6h de course et +55km dans les jambes. La féminine qui était longtemps 2eme est repasser 1er. En me repasser devant à chaque ravito, je la double, l'encourage et la reverrai plus. De nouveau ça remonte, je rattrape du monde malgré tout. Tout le monde est dans le dur, visage crispé. Les derniers km sont ceux qu'on a déjà fait lors de la 1er boucle. Comme je les connais, je fais ce que je sais le mieux faire, j'éteins le cerveau, n'écoute plus la douleur et fonce, remontant du monde, ce qui est toujours motivant. Je voulais êtres sous les 7h et si je ne ralentis pas c'est faisable. J'arrive dans le parc avant l'arrivée, entends le speaker au loin, dernière ligne droite et franchit la ligne d'arrivée en 6h57 47/200 27 séniors pour 60km +1700M. Je rejoins mon pote Alex qui a bouclé son 1er 34km en 4h57 avec une barrière horaire limiter à 5h15. On prend le ravitos d'arrivée et notre tee shirt finisher. On se change, prend 1 bière pour la récup, une crêpe et repart.

Très belle organisation pour 24e, un beau parcours cassant, avec super balisage, bénévoles, ravitos, tee shirt, bière offerte.

J'ai fais une bonne gestion de course pour mon 1er 60km. Hormis les crampes, je n'ai jamais eu de grosse fatigue, cardio dans le dur où moral en baisse. Et tout le long de la course, j'ai remonté au classement, malgré le temps perdu sur les 4 ravitos.

Niveau récupération j'aurai par contre les pieds explosés avec de nombreuses cloques, du mal à marcher pendant 2 jours avec douleurs hanche gauche, adducteurs et cuisses droite, mais pas de blessure.